DDM - Publié le 11/03/2011 09:20 | Delphine Russeil.
retraités agricoles
Les rangs étaient clairsemés pour cette assemblée générale à Castelsarrasin./Photos DDM, Delphine Russeil
« Je déplore qu'on ne soit pas plus nombreux aujourd'hui pour
montrer que les retraités agricoles restent actifs », s'est exclamé
Francis Moncamp, président de la section de Castelsarrasin de l'ACRA,
lors de l'ouverture de l'assemblée générale, mardi, à l'ancienne
bibliothèque. Face à lui, une petite quinzaine d'adhérents, sur les 50
invités. Une faible participation qui symbolise selon le président local
un peu de découragement des retraités agricoles face à la lenteur des
avancées en matière sociale. Le président département de l'ADRA82, Paul
Ardouin, s'est fait, pour sa part, plus virulent : « Il ne faut pas se
mettre martèle en tête, Francis ! Ces derniers temps, toutes les
associations se réunissent avec moins de 50 % de leurs adhérents. Il y a
un je-m'en-foutisme ambiant et, d'un point de vue citoyenneté, on a
gravement reculé. Prenons l'exemple des cantonales : c'est dans 15 jours
et personne n'en parle ! ».
Abordant ensuite le risque d'augmentation de la cotisation en 2012 pour financer l'action nationale de l'association, il a souligné l'importance de poursuivre le combat au sein de la structure. « C'est plus que jamais le moment de se faire entendre. Ces derniers temps, notre pouvoir d'achat a diminué de 20 à 30 %, du fait de l'inflation générale et des mesures liées à la santé qui nous touchent directement. Le montant des retraites agricoles n'a pas été revalorisé depuis Jospin et les années 1990. » Un état des lieux aggravé par l'intervention d'Yvette Marcuzzo, vice-président de l'ACRA de Montech, qui, en cette journée de la femme, a souligné que les retraites agricoles des femmes se plaçaient toujours parmi les plus basses. « S'il n'y a pas d'argent pour augmenter les retraites, il faudrait compenser en améliorant les aides à la dépendance, comme par exemple l'accès à l'Hospitalisation à domicile », a-t-elle précisé.
Un autre débat qui n'augure malheureusement rien de bon pour les retraités agricoles, puisque la réforme de l'APA (allocation personnalisée d'autonomie), sans cesse repoussée par le gouvernement, se dirige désormais vers une mise à contribution financière des retraités (taxe, obligation d'une assurance privée, etc.). Une orientation contre laquelle Paul Ardouin s'élève : « Si nous ne réagissons pas, ce sera bien à nous de supporter le poids de ce changement. Il faut, tous ensemble, trouver une solution raisonnable pour maintenir l'aide à la dépendance. » Un sujet qui devrait être largement détaillé le 13 mai prochain, lors de l'assemblée générale départementale à Mirabel… où les adhérents sont attendus nombreux cette fois-ci.
Les rangs étaient clairsemés pour cette assemblée générale à Castelsarrasin./Photos DDM, Delphine Russeil
Abordant ensuite le risque d'augmentation de la cotisation en 2012 pour financer l'action nationale de l'association, il a souligné l'importance de poursuivre le combat au sein de la structure. « C'est plus que jamais le moment de se faire entendre. Ces derniers temps, notre pouvoir d'achat a diminué de 20 à 30 %, du fait de l'inflation générale et des mesures liées à la santé qui nous touchent directement. Le montant des retraites agricoles n'a pas été revalorisé depuis Jospin et les années 1990. » Un état des lieux aggravé par l'intervention d'Yvette Marcuzzo, vice-président de l'ACRA de Montech, qui, en cette journée de la femme, a souligné que les retraites agricoles des femmes se plaçaient toujours parmi les plus basses. « S'il n'y a pas d'argent pour augmenter les retraites, il faudrait compenser en améliorant les aides à la dépendance, comme par exemple l'accès à l'Hospitalisation à domicile », a-t-elle précisé.
Un autre débat qui n'augure malheureusement rien de bon pour les retraités agricoles, puisque la réforme de l'APA (allocation personnalisée d'autonomie), sans cesse repoussée par le gouvernement, se dirige désormais vers une mise à contribution financière des retraités (taxe, obligation d'une assurance privée, etc.). Une orientation contre laquelle Paul Ardouin s'élève : « Si nous ne réagissons pas, ce sera bien à nous de supporter le poids de ce changement. Il faut, tous ensemble, trouver une solution raisonnable pour maintenir l'aide à la dépendance. » Un sujet qui devrait être largement détaillé le 13 mai prochain, lors de l'assemblée générale départementale à Mirabel… où les adhérents sont attendus nombreux cette fois-ci.
