Ben Ali, le téléphone et le prompteur
Par Aymen Gharbi, étudiantDeux points cruciaux lors des émeutes : la traumatisante immolation de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid au début et les mauvais tours d’un prompteur à la fin. Ce fameux prompteur Ben Alien, infatigable, aliénant, qui a tant excédé la foule, au cours des dizaines d’allocutions télévisées d’un ex président totalement incapable d’improviser, aura joué un rôle capital dans sa chute.
Dans sa première allocution, au cours des émeutes, le 28 décembre
2010, nous pouvions entendre, à la moitié d’un discours sclérosé et
conventionnel, en somme aussi décevant qu’un film hollywoodien raté, le
bruit d’une sonnerie de téléphone qui retentissait dans le bureau du
président. Oui, au cours d’une allocution présidentielle cruciale,
regardée par tous les Tunisiens et au bout de 3 minutes et demi, le
téléphone sonna pendant 35 secondes. L’absence de réponse à ce coup de
téléphone et l’entêtement du président à se concentrer sur son propre
discours défilant mollement sur son prompteur, au lieu de couper et
refaire le discours, constituaient une image intempestive
extraordinairement pertinente symbolisant l’autisme de son régime. Discours (avec téléphone) de Ben Ali, le 28 décembre 2010 |
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C'est pour bientôt partout!... : "Quand le Peuple se réveillera"....
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