«Les Molex, des gens debout» sur Arte ce soir
interview express
« Les Molex des gens debout », le 90 minutes sur le combat des Molex réalisé par José Alcala sera diffusé ce soir à 23 heures sur Arte.
Pourquoi un film sur les Molex ?Fin 2008, il y avait la crise des subprimes. Avec Pascal Verrourst mon producteur, nous avions envie de faire un film sur la crise. Le 23 octobre, l'annonce de la fermeture de l'usine de Villemur a tout de suite été très médiatisée. Et le 6 novembre la manifestation silencieuse de 4 000 personnes dans les rues du village a montré la détermination de toute une communauté. Je suis arrivé le 31 décembre 2008 à Villemur et avec ma femme on a décidé de passer le réveillon avec les Molex. Le mouvement était profond. C'était palpable. Il y avait une entente très forte entre tous les syndicats qui ont lutté main dans la main presque jusqu'à la fin.
Quel regard portez-vous le dépôt de bilan de Molex ?
C'est une sanction évidente à l'égard des représentants du personnel. Une fois que les salariés ont gagné leur procès contre la direction et le cogérant, ils ont décidé d'aller plus loin en déposant plainte pour licenciement abusif. Mais la sanction ne s'est pas fait attendre. La direction de Molex a d'abord essayé de se justifier en évoquant la faillite de la société chargée de solder le plan social, pour finalement laisser les 19 représentants du personnel sur le pavé. Ils ne toucheront jamais leur prime de licenciement, à moins que l'État y pourvoit à la place de Molex, ce qui est peu probable.
Des luttes comme celle là , force le respect , de toute façon , ils ne se sont pas battu pour rien , ils ont prouvé qu'un ouvrier avait sa fierté au sens noble du terme , et ils ont envoyé au patronnât un message extrêmement puissant , ils resteront la fierté de tous les progressistes digne de ce nom , dans tous les milieux : il y aura avant les Molex et après les Molex. Reste qu'ils paient très cher leur combat ; le patronat compte la dessus pour dissuader les autres d'en faire autant , mais c'est fini , la culture de la peur à fait son temps le peuple veut vivre et il vivra : de cela j'en suis convaincu.
RépondreSupprimerFraternellement
JEAN CLAUDE DEPOL