C’est Monsieur Nunzi qui présidait la séance de ce comité de
défense réunit dans la salle du conseil municipal à Moissac
devant une
assemblée composée de nombreux personnels de l’Hôpital.
Les maires de Lizac,
Boudou avaient tenu à être présents,
les conseillers généraux aussi,
Mme
Delbosc pour le maire de Castel ainsi que
des représentants du PCF/Front de
Gauche de Castelsarrasin et de Moissac et de la CGT.
M. Le Maire présentait la situation générée par la loi
« Bachelot » et développait l’idée du gagnant-gagnant pour sauver
l’essentiel des services de l’hôpital. Il insistait alors longuement sur les
difficultés rencontrées avec Montauban et rappelait combien la tarification à
l’acte était pénalisante et creusait en partie le déficit annoncé de la
structure.
Les patriciens présents expliquaient que cette situation de
« coopération » avec Montauban se feraient au détriment de la plus
petite unité, c'est-à-dire au détriment du CHIC et que cela n’avait rien de
réciproque dans les faits. Les autres services (soins de suite, HAD, …) ne
seraient pas épargnés par les restrictions.
Mme Malange (infirmière en AHD) intervenait longuement au
titre de
représentante locale de la Coordination Régionale
en soulignant que la politique de l’ARS est de ne pas créer d’offre pour ne pas
créer de besoins. L’enveloppe prévue pour les hôpitaux publics croît de 2,8 %
alors que 3,23% seraient nécessaires; d’où les déficits de nombreux hôpitaux
tels que celui de Castel-Moissac. Certains types de soins génèrent du
déficit comme les soins palliatifs (il
faut mourir vite…). Les urgentistes de Montauban cherchent à débaucher
les infirmières moissagaises. Les
médecins libéraux de Montauban qui consultent à Moissac n’opèrent pas à
Moissac. C’est le
docteur Noat qui soulignait, dans l’hypothèse de fermeture du
bloc la nuit, la dégradation des conditions de travail par le cumul du travail
de jour et des gardes auquel s’ajoutent les déplacements et adaptations
incessantes. La qualité des soins passe par le respect du temps de repos des
soignants.
M. Botta au nom des usagers rappelait que le flou existait encore
sur la question des bassins de santé tels que définis par l’ARS qui de toute
manière avait seule le pouvoir de décisions.
Enfin, c’est
M. Marx qui,
au nom
de la coordination régionale, apportait à plusieurs reprises son expertise et
son regard sur les luttes en cours et celles qu’il reste à mener. Il précisait
que la loi Bachelot restructure le système de santé dans une optique de
marchandisation avec mise en concurrence de tous les établissements publics et
privés et demandait : »Comment allons-nous répondre aux besoins
sanitaires de la population quand l’ARS raisonne en termes d’offre de soins en
refusant tout déficit ? ». Le patient n’est plus prioritaire !
En fin de réunion, l’assemblée apprenait en direct les nouvelles propositions
inconcevables abordées au cours d’une réunion qui se tenait au même instant à
Montauban dans le cadre du directoire des 2 hôpitaux publics.
Au sortir de cette réunion, il n’y eut pas de proposition
directe d’action mais
M. Nunzi s’engageait à informer la population à la suite
d’un prochain comité de défense, qui suivrait de peu la
réunion
d’un conseil de surveillance du CHIC. Un sentiment
de colère dominait parmi les personnels
qui poursuivaient la discussion devant
la mairie. A n’en pas douter, un mouvement s’est enclenché, reste à savoir si
la volonté de mettre en échec l’ARS et sa politique désastreuse sera la même
pour tous jusqu’au bout.
F. Tardin, conseillère municipale, liste "Vivre Ensemble" - Photos: D.vanHamme
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