Moissac. «Notre rôle est d'abord d'informer»
usagers et amis de l'hôpital
Les usagers et amis de l'hôpital sont toujours prêts à défendre le service public moissagais./Photo DDM
L'association des Usagers et Amis de l'hôpital de Moissac se réunit ce lundi soir, à 18 heures, au centre culturel. Maguy Denègre, vice-présidente, revient sur le rôle de la structure.
Quel est l'objectif de cette réunion ?
Il s'agit surtout de présenter le nouveau bureau, constitué en février. Le président Daniel Botta fait aussi partie du bureau de l'Assemblée départementale de santé. Ce sera l'occasion pour lui de présenter le rôle de ce dispositif. Les usagers présents pourront aussi exprimer leurs difficultés en EHPAD ou en court séjour. Nous pourrons alors les orienter et relever leurs remarques.
Pouvez-vous rappeler les enjeux de l'association ?
À l'origine, il y a près de 12 ans, la structure avait pour but d'aider les familles liées à l'EHPAD, notamment pour des problèmes d'intendance. Mais, lors de l'établissement des statuts, nous avons réalisé que nous devions entrer dans le système afin d'agir de l'intérieur. Ainsi, depuis 2003, je siège au conseil d'administration de l'hôpital, au titre de l'association. Celle-ci est devenue un élément actif du comité de défense, et notre mission est d'informer la population dans son ensemble sur le service hospitalier, car nous sommes tous des usagers en puissance. Nous essayons donc de répandre les informations sur la diversité de l'offre de santé au CH de Moissac. Il y a peu encore, beaucoup ne savaient pas que des consultations extérieures y étaient possibles. Il faut dire que certains médecins généralistes ne jouent pas le jeu, en envoyant leur patient dans le privé, alors que la spécialité nécessaire existe parfois à Moissac, dans le service public.
Que pensez-vous de la situation du centre hospitalier ?
À l'association, nous connaissons ses forces, ses faiblesses et ses besoins. Parmi ses difficultés, il y a notamment sa localisation. L'ouest du Tarn-et-Garonne est une zone qualifiée d'assez pauvre, avec un bassin hospitalier de 80 000 patients potentiels. Il y a donc beaucoup d'impayés. Ceux-ci affaiblissent d'autant la structure que la mesure prise pour la tarification à l'acte a réduit l'enveloppe budgétaire de l'État. En tant que défenseur du service public, nous dénonçons cela. L'hôpital souffre aussi d'un manque en personnel formé, alors que les postes sont créés, mais il s'agit là d'une problématique nationale. Enfin, le CH de Moissac compte aussi des points forts, comme son service d'Hospitalisation à domicile, indispensable dans cette région profondément rurale.
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